Intégration entre moyens militaires et objectifs civils pour faire face à la pandémie de la Covid-19

Nous nous proposons de vous présenter un exemple d’intégration, en Israël, entre moyens militaires et objectifs civils qui a été réalisé à l’hôpital gouvernemental Sheba. Il s’agit de l’un des 10 meilleurs hôpitaux du monde (Newsweek).
La pandémie de la Covid-19 a été considérée comme une guerre non conventionnelle ; Pour le professeur Itzhak Kreis ancien général chef des forces médicales de l’armée, la seule manière de diriger cette crise a été de considérer cette crise comme une mission militaire nous a expliqué Yoel Har Even, directeur des relations internationales de l’hôpital, lui-même ancien Lieutenant-colonel.
Dans un premier temps l’hôpital a été mis en état d’urgence. Les points considérés ont été :
• collecter les renseignements : collecter les informations concernant les faits sur le terrain et les informations scientifiques. L’information correcte a été transmise de manière à atteindre toutes les équipes soignantes. Pour cela une réunion journalière a été organisée ouverte à tous. Les équipes ont reçu chaque semaine les publications les plus importantes sur la Covid-19 ;
• l’équipe dirigeante de l’hôpital a été en contact permanent avec des équipes chinoises et Italiennes plus spécifiquement avec la Lombardie particulièrement touchée par la pandémie. Il faut préciser qu’au niveau international il s’agit d’informations qui vont dans les deux sens.
La pandémie de la Covid-19 n’est pas seulement une affaire entre médecins et scientifiques, dans cette crise il y a des implications socio-économiques. Il a été important que les équipes dirigeant la crise aient un comportement constructif et fassent passer des messages positifs.
• Organiser les forces = définir les rôles des soignants.
Préserver les soldats et ramener les soldats à la maison dans la meilleure condition possible ; en termes de prise en charge du personnel. Ramener les soldats à la maison veut dire au sein de l’équipe médicale que les soignants ont été protégés correctement contre la contamination, testés, et prendre en compte les besoins de temps de repos et de bons repas. Par ailleurs pour que les parents puissent travailler, l’hôpital a organisé la garderie des enfants pour les petits et l’école pour les autres.
Il est important que les chefs soient reliés aux équipes et qu’ils ne restent pas dans une tour d’ivoire déconnectés du terrain. Le chef est devant les forces à l’armée et pas derrière ; il en est de même à l’hôpital. L’importance extrême de la communication à tous les niveaux : une salle de crise a été organisée. La technologie a été utilisée pour avoir un accès aux informations en temps réel.
• Évaluer la situation à court terme et à long terme :

  • * planification à court terme : répartition des taches – responsabilité- exécution ;
  • * planification à long terme avec 2 à 3 longueurs d’avance implique bien sur une évaluation approximative qui est à repenser à chaque étape.

Que pouvons-nous en apprendre pour mieux faire dans le futur et dans le monde ?

Communiquer les informations et les connaissances le plus tôt et le plus vite possible. Fonctionner au-delà des frontières pour ne laisser personne derrière.
Il est important de comprendre que les besoins sont différents d’un pays à l’autre et que les possibilités de répondre à une crise telle que la pandémie ne sont pas uniformes.
Sur le plan international la pandémie est actuellement dans des parties du monde différentes en fonction de la géographie et de la dynamique du temps. Il faut considérer dispatcher les moyens matériels pour faire face aux besoins du moment. Par exemple il n’y a pas besoin de machines à respirer partout dans le monde au même moment. Il faudrait donc pouvoir distribuer le matériel nécessaire dans le monde en fonction des besoins de la géographie.
Sur le plan local il est important de transmettre les informations et d’adapter la manière de faire aux différentes populations ; par exemple publier dans plusieurs langues Hébreu, Arabe, Russe pour atteindre toutes les populations.
Il est par ailleurs primordial de planifier l’après crise.

NOUS PROPOSONS :

Créer une cellule de crise par continent qui formerait un écosystème dont le but serait de donner en temps réel les informations nécessaires à la prise en charge de la crise : Matériel, économique et individuel.
Nous proposons de faire tomber les frontières pour faire face ; ce qui veut dire dépasser les frontières non seulement entre les pays mais aussi les frontières à l’intérieur d’un même pays.
Nous nous expliquons : ne pas étiqueter une crise comme sanitaire ou médicale mais comprendre que dans une telle situation sont en jeu les situations économiques et humaines à prendre en compte.
Par ailleurs de même que les crédits de défense sont considérés comme prioritaires, les crédits pour la Santé doivent être considérés et traités aussi sérieusement car il en va de la sécurité des humains sur terre.
Dans cette expérience riche d’enseignements qui s’est réalisée dans l’expérience de Sheba, les soignants, les scientifiques, les gens de l’armée et les politiciens se sont donnés la main ; Le futur qui est déjà présent implique une communication qui se doit d’être la plus rapide et la plus transparente possible pour le bien de l’humanité ; aussi bien à l’intérieur de chaque pays (comme par exemple grâce à une cellule de crise nationale qui permettrait aux dirigeants, économistes, gens de Santé et autres de fonctionner en harmonie pour le bien des citoyens. Les cellules de chaque pays fonctionnant face à des cellules de crise continentales qui fonctionneraient en coopération ; Cela impliquerait aussi la répartition des besoins matériels entre pays et continents. Nous proposons d’organiser un nouvel écosystème intérieur (donc dans le pays) et extérieur entre pays pour une prise en charge rapide, efficace et transparente.

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